L’ombre perdue de la lumière

par Agnès Birebent

Une tache de couleur flotte, vibre, palpite. Elle est là, distante avec son support au point qu’il disparaît, puis s’en approche à nouveau, glisse, ou peut-être se meut-elle seulement à quelques millimètres au-dessus de lui – comme on marche sur l’eau – retenue par une force invisible, par désir de fleureter avec des limites devenues inexistantes (elle est organique comme une lenticule, cette plante à petites feuilles rondes, flottante ou submergée dans les eaux stagnantes). Sa réalité est insaisissable ; on ne sait comment réagir face à ce mirage. [...]